Pour sa première prise de parole publique depuis sa nomination au poste coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin a dressé un tableau des perspectives socio-économiques du Gabon. Une priorité du Chef de l’Etat.
Revenant sur les travaux de la task-force présidentielle chargée d’auditer la dette du pays, le Coordinateur général des affaires présidentielles a rappelé qu’en « période de crise, l’exigence de bonne gestion de l’argent public doit être maximale. C’est pourquoi le Président Ali Bongo Ondimba a ordonné la mise en place d’une task force en juin dernier afin de conduire un audit sur l’ensemble de la dette intérieure du pays. Son résultat est sans appel. Sur les 1030 milliards de francs CFA de dette intérieure audités, 623 milliards se sont révélés fictifs, soit un ratio de 62 %. Autant d’argent qui n’aurait pas servi à financer nos dépenses d’investissement ou nos dépenses sociales. »
Ces travaux qui ont permis à ce jour d’empêcher le paiement de près de 700 milliards de francs de prestations fictives ont poussé l’Etat gabonais à réformer les procédures de dépenses publiques. « Bien entendu, à la demande du chef de l’Etat, les conséquences ont été tirées sur le plan institutionnel puisqu’une nouvelle architecture a été mise en place pour garantir le bon usage des fonds publics avec le renforcement de la Direction générale des marchés publics ou encore la création de l’Autorité Nationale de Vérification et d’Audit. Les procédures en matière de commande publique ont, elles, été durcies et la transparence renforcée à toutes les étapes. » a déclaré le CGAP.
Alors que la crise sanitaire liée à la pandémie du covid-19 a mis à mal les économies africaines, le Gabon s’en sort plutôt bien malgré des difficultés évidentes. Cette résilience a résolument transformé le modèle économique du Gabon pour le rendre plus « durable » notamment dans le secteur Bois, qui est depuis 10 ans au cœur d’une exigence de transformation locale des richesses du pays. « Le bois en est le parfait exemple. Cette industrie, qui ne cesse de monter en puissance et en valeur ajoutée, opère suivant les normes environnementales les plus strictes au niveau international. Ainsi, la ressource prélevée aujourd’hui pourra l’être à nouveau dans les années à venir, et ainsi de suite. » a déclaré le coordinateur des Affaires présidentielles.
Même son de cloche du côté de l’industrie minière notamment pétrolière, selon le coordinateur général des affaires présidentielles : « elles doivent se conformer à une réglementation de plus en plus protectrice de la nature. » il s’agit d’une tendance mondiale « à laquelle le Gabon adhère pleinement. En ce XXIème siècle, la conciliation de l’économie et de l’environnement n’est pas une option. C’est une obligation. Il en va non seulement de l’avenir de notre pays, mais également de notre continent et de notre planète toute entière. »