Le nouveau premier ministre gabonais est sous le feu des critiques de l’opposition,depuis sa déclaration de politique générale le 4 septembre dernier.
« Depuis qu’elle a été nommée, c’est un tombereau d’immondices que l’on deverse chaque jour sur le premier ministre. C’est dégueulasse », confie dépitée une des proches de Rose Christiane Ossouka Raponda.
Le 18 juillet dernier, cette économiste reconnue, ex-ministre de la Défense, au tempérament énergique et déterminé, a été nommée chef du gouvernement au Gabon. Une première dans ce pays où le poste est toujours revenu à un homme.
« Certains ici ne digèrent toujours pas le fait qu’une femme ait été nommée premier ministre. En tant que député, j’ai été choquée des propos et des commentaires de certains de mes collègues lors du discours de politique générale », explique, la rage au ventre, une députée indépendante, élue du Woleu-Ntem, qui n’est pourtant pas membre du même parti que le premier ministre, le Parti démocratique gabonais, la formation majoritaire.
C’était il y a quelques jours. Le 4 septembre dernier. Rose Christiane Ossouka Raponda s’est avancée au pupitre pour prononcer sa déclaration de politique générale. Officiellement, tout s’est bien passé. Le premier ministre a recueilli 124 voix pour et seulement 13 contre, soit un taux de confiance de plus de 90 %. « A ce niveau-là, c’est un véritable plébiscite », s’exclame, enthousiaste, un député PDG de la Ngounié.