Ce dénouement heureux pour les 154 salariés intervient trois semaines après le débarquement de Guy-Christian Mavioga de son poste d’administrateur directeur général de la société Pizo de formulation des lubrifiants (Pizolub).
Estimé à 700 millions de francs CFA, l’argent nécessaire à l’apurement de 7 mois d’arriérés de salaire est issu d’une rallonge budgétaire de 2,5 milliards de FCFA mise à disposition par le gouvernement pour soutenir l’entreprise, étranglée par des difficultés financières.
Cette initiative s’inscrit, d’une manière plus générale, dans la volonté des autorités gabonaises d’en finir avec les arriérés de salaire dans le secteur public, tout comme avec les arriérés de paiement à l’égard du secteur privé, qui trop longtemps ont terni la réputation du pays. Le lancement en juin dernier de la task force sur la dette intérieure en est une illustration. L’objectif : faire en sorte que le système ne soit plus embolisé par la fausse ou la mauvaise dette (c’est-à-dire la dette fictive ou inutile), ce qui permettra à l’Etat non seulement de faire des économies, mais également de payer à bonne date ses agents et prestataires. Un marqueur important de bonne gestion, crédo du nouvel Exécutif gabonais.
Pour rappel, c’est le 20 novembre dernier que Guy-Christian Mavioga a été remercié de son poste de directeur général de Pizolub pour mégestion. Il a été remplacé le même jour sur décision du conseil des ministres par Jean Marie Kombe Wora (lire nos articles ici et ici).
La société Pizolub, créée en 1978, spécialisée dans la fabrication, le stockage, le conditionnement et la commercialisation des lubrifiants et dont l’Etat gabonais est actionnaire majoritaire à hauteur de 52,83 %, accusait des arriérés de salaire de 6 mois et une dette abyssale de 9 milliards de francs CFA